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Les allergies saisonnières

02 Mai 2017.
Allergie éternuement rhume des foins

Qu’ont en commun plus de 600 000 Québécois? Ils souffrent tous d’allergies saisonnières, à différents degrés. Yeux larmoyants, gorge qui pique, éternuements, congestion nasale, de quoi saboter une partie des plaisirs de l’été! Au banc des accusés : le pollen. Mais avant de le condamner injustement, assurons-nous de lui faire un procès équitable.

Le pollen est une substance qui permet aux fleurs, aux herbacées et aux graminées (maïs, blé, foin, seigle, etc.) de se reproduire. C’est généralement par l’intermédiaire du vent que le pollen se déplace pour effectuer son action reproductrice. Voilà pourquoi, durant la période de floraison des pissenlits, il n’est pas rare que nous retrouvions une fine couche de « poussière » jaune sur nos automobiles. C’est également pour cette raison que les allergies sont plus fréquentes durant les journées de grands vents, la chaleur et l’humidité étant d’autres facteurs aggravants.

Le printemps est le point de départ de la saison propice au pollen, qu’on regroupe en trois périodes. Les réactions allergiques proviennent essentiellement du pollen des arbres et arbustes de mars à avril, de la pollinisation des graminées et du gazon de mai à juillet, de l’herbe à poux d’août aux premières gelées.

Allergique : pourquoi?

Chaque année, à l’arrivée des beaux jours, un canadien sur quatre ressentira les symptômes des allergies saisonnière. D’où provient la différence entre celles qui en sont atteintes et celles qui ne le sont pas?

Les réactions allergiques interviennent lorsque notre système respiratoire développe une hypersensibilité au pollen et produit des anticorps pour lutter contre ce qu’il perçoit comme une invasion potentiellement dangereuse. S’ensuit alors la libération d’histamines dans notre organisme, lesquelles provoquent de l’inflammation (généralement locale), des éternuements et des écoulements. Bref, on bloque l’intrus et on essaie de l’expulser. Lorsque l’inflammation est importante, on peut également souffrir d’un mal de tête.

Selon certaines études, l’hérédité jouerait un rôle important en ce qui concerne notre réaction au pollen. Ainsi, si vous en êtes affecté, vos enfants risquent davantage d’en souffrir à leur tour, mais pas nécessairement. Plusieurs autres facteurs entrent en ligne de compte et peuvent faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre. D’ailleurs, le fait que l’incidence des allergies saisonnières ait augmenté de 3 % au cours des 10 dernières années suggère que le facteur héréditaire soit loin d’être le seul élément qui prédispose à ce problème.

Par conséquent, bien qu’il existe une composante génétique, d’autres facteurs sont impliqués, parmi lesquels : la fumée du tabac, le mode de vie occidental et l’environnement, notamment la pollution de l’air. Le stress pourrait également exacerber les symptômes allergiques.

En observant les changements sociaux et environnementaux qui ont marqué les dernières décennies, des chercheurs ont avancé diverses hypothèses.

L’hypothèse hygiéniste. Selon cette hypothèse, le fait de vivre dans un environnement (maisons, lieux de travail et de loisirs) de plus en plus propre et aseptisé expliquerait l’augmentation du nombre de cas d’allergies au cours des dernières décennies. Le contact, en bas âge, avec des virus et des bactéries permettrait une saine maturation du système immunitaire qui, autrement, aurait tendance à la réaction allergique. Cela expliquerait pourquoi les enfants qui contractent quatre ou cinq rhumes par année seraient moins à risque d’allergies.

La perméabilité des muqueuses. Selon une autre hypothèse, les allergies seraient plutôt la conséquence d’une perméabilité trop grande des muqueuses (gastro-intestinale, buccale, respiratoire) ou d’une modification de la flore intestinale. L’alimentation sera, une fois de plus, le point de mire.

L’activité hormonale est également suspectée d’être un facteur aggravant ou atténuant dans certains cas. Ainsi, des femmes verront certaines allergies apparaître ou disparaître à la puberté ou à la ménopause. Certaines notent aussi des variations selon leur cycle menstruel, les symptômes allergiques étant plus prononcés dans la seconde phase du cycle, de l’ovulation jusqu’aux règles. On peut alors suspecter que les prostaglandines (médiateurs chimiques) liées aux fluctuations hormonales en soient les responsables, certaines d’entre elles ayant des propriétés pro-inflammatoires. Assurez-vous que votre système nerveux maintienne un fonctionnement harmonieux de vos glandes hormonales.

Dans certains cas, l’allergie (surtout si elle est spécifique à un type de pollen) pourrait être déclenchée par un choc traumatique. Par exemple, vous avez senti le parfum d’une fleur particulière lors de l’enterrement d’un être cher. Votre cerveau a jumelé cette odeur à la douleur que vous ressentiez lors des funérailles, créant une association très négative. Lorsque vous sentez ce parfum à nouveau, votre corps essaie de vous protéger de la douleur en réagissant de manière défensive.

Comment limiter les symptômes allergiques?

  1. S’il vous est possible de le faire, évitez les promenades dans les champs fleuris les journées de grand vent ou durant les heures où le pollen est le plus concentré (entre 5 h 00 et 10 h 00 le matin). Évitez également de faire sécher votre linge dehors dans ces conditions. Gardez les fenêtres de votre domicile et de votre voiture fermées; utilisez l’air climatisé.
  2. Certains aliments et substances sont réputés pour favoriser l’inflammation. C’est notamment le cas de l’alcool, du tabac, du sucre raffiné et des « mauvais gras » (friture, junk food, etc.). Par contre, les Omega-3 tendent à faire diminuer les processus inflammatoires, ce qui est également le cas de plusieurs fruits et légumes crus.
  3. Surtout, n’abusez pas des antihistaminiques! Ils ne sont pas exempts d’effets secondaires et plusieurs devraient être évités en cas de grossesse, d’insuffisance rénale, de glaucome ou d’adénome de la prostate.
  4. Une manière naturelle et efficace de déloger le pollen de vos muqueuses nasales est de procéder, deux fois par jour, à des irrigations nasales (eau salée).
  5. La solutions chiropratique: La chiropratique peut vous aider à réduire certains symptômes. L’ajustement chiropratique contribue à augmenter votre force immunitaire et à réduire votre réaction aux allergènes tout en améliorant la bonne circulation des informations dans tout le système neuro-musculo-squelettique. De plus, des soins chiropratiques ciblés au niveau des vertèbres cervicales et dorsales favorisent un meilleur fonctionnement du système nerveux relié aux sinus et au système respiratoire. Enfin, des techniques de tissus mous et de points de pression peuvent soulager les symptômes de congestion nasale liés aux allergies.

 

L’été au Québec est, hélas, bien court!
Ne laissez pas vos allergies vous gâcher ce plaisir!

 

Références :

  • http://www.chiropratique.com/pdf/chroniques/165-Les_allergies_saisonnieres-02septembre2011.pdf
  • http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=allergie_vue_ensemble_pm
  • http://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2011/08/24/allergy-season-hits-us-with-a-vengeance.aspx
  • https://www.chiropratique.com/fr/chiropratique/bien-etre/1-les-allergies-saisonnieres.html
  • Association des chiropraticiens du Québec