Le progrès technologique ne cesse de s'accélérer et de plus en plus de nouveaux produits sont disponibles. Vous l’aurez sûrement remarqué autour de vous, nombreux sont celles et ceux qui en font usage dans les transports en commun, par exemple. Les téléphones cellulaires intelligents, les consoles de jeu portatives, les lecteurs MP3, les livres électroniques et le dernier en vogue: la tablette électronique.
En bref
Les statistiques de ventes de ces nouveaux outils démontrent à quel point ils font partie intégrante de notre quotidien. Seulement dans le premier trimestre de 2011, il s'est vendu 428 millions d'appareils de communication mobile à travers le monde (1). L'utilisation de plus en plus fréquente et prolongée de tous ces appareils a entraîné une recrudescence de certains problèmes de santé rencontrés dans les bureaux de chiropraticiens. Cette tendance a même entraîné le Dr. Dean L. Fishman, chiropraticien américain, à inventer le «text neck syndrome» qui se traduirait en français par le syndrome du cou texto.
Les causes
Avec la miniaturisation des appareils technologiques, les notions d’ergonomie sont souvent laissées pour compte. Les postures que les utilisateurs adoptent pour manipuler ces appareils ont des conséquences sur leur santé neuro-musculo-squelettique. Les effets combinés des claviers microscopiques, de la flexion prolongée du cou, des postures tendues et des mouvements répétitifs ne sont que quelques- uns des facteurs qui augmentent les malaises provoqués chez ces derniers.
Les conséquences
Les symptômes les plus fréquents qui sont directement liés au syndrome du cou texto sont; les maux de tête, la raideur de la nuque et du dos, les douleurs aux poignets et aux épaules, des engourdissements dans les mains et la perte de la courbe naturelle du cou pouvant engendrer des problèmes d’arthrose.
Les recherches
Certaines recherches nous démontrent l’importance de remédier à la situation. Comme ce sont les jeunes qui sont les plus grands utilisateurs de ce genre de gadget, les effets à long terme peuvent s’avérer catastrophiques.
Il existe, par exemple, une forte association entre une posture de la tête vers l’avant et une diminution de la force des muscles respiratoires (Cephalalgia, Février 2009). De plus, lorsque la tête est avancée d’un pouce (soit 2,54 cm) en avant, cela augmente le poids de celle-ci sur la colonne vertébrale de 10 livres supplémentaires (Physiology of Joints, Vol 3). La position de la tête vers l'avant peut même affecter le système gastro-intestinal (Rene Cailliet, M.D., Director of the Department of Physical Medicine and Rehabilitation at the University of Southern California). Finalement, la position de la tête en avant augmente la compression des disques et peut causer une arthrite précoce (Roentgenographic findings of the cervical spine in asymptomatic people. Spine 1986; 6:591-694)
Ce que votre chiropraticienne vous conseille pour vous éviter des douleurs
- Il est important de prendre des pauses fréquentes lorsque vous travaillez avec ces outils. Un sondage de la Kaiser Family Foundation a démontré que les jeunes de 8 à 18 ans utilisaient des appareils mobiles à raison de 7 heures par jour en moyenne.
- N’adoptez pas de position où la tête est fléchie vers l’avant de façon prolongée. Cette posture est reconnue pour entraîner l’élongation musculaire, augmenter les problèmes de tunnels carpiens et augmenter les risques d’hernies discales (Mayo Clinic Health Letter Mars 2000).
- Ne coincez pas le téléphone entre votre oreille et votre épaule. Utilisez toujours une main pour tenir l’appareil.
- Déposez votre tablette ou ordinateur portable sur une table lorsque cela est possible. Sinon tentez de supporter vos coudes et de demeurer le dos le plus droit possible. S’appuyer sur ses genoux courbe la colonne vertébrale et engendre beaucoup de stress sur celle-ci.
Dre Dominique Dufour, Chiropraticienne, D.C.
Clinique Chiropratique Dominique Dufour
Références:
1. www.gartner.com
référence en matière d'information technologique
Texte: Association des chiropraticiens du Québec
Ces informations sont données à titre indicatif seulement. Afin de vous assurer que votre condition permet de suivre les conseils nutritionnels ou de pratiquer les exercices suggérés, veuillez consulter votre chiropraticienne ou votre médecin.

Passionnée de golf, de course et de sports, elle vise l’amélioration des performances autant chez les athlètes qui la consultent, que dans la vie quotidienne de ses patients plus âgés.
Dre Dominique Dufour, graduée du Logan College of Chiropractic de St-Louis au Missouri aux États-Unis, est chiropraticienne depuis plus de 40 ans dans la grande région de Québec et est reconnue pour son approche non médicamenteuse dans la gestion des problèmes d’arthrose.